Et après le master ?

Le master offre la perspective d'une embauche en qualité de juriste d'entreprise grace à son offre pédagogique tournée vers ce débouché.

Mais c'est aussi, de par l'approfondissement des connaissances et la méthodologie de la recherche et de l'écriture acquise dans le cadre de la rédaction d'un mémoire de recherche, l'une des meilleures préparations possibles à l'examen d'entrée à l'une des Ecoles d'Avocats.

Il débouche enfin, pour les plus motivés et les meilleurs étudiants, sur la possibilité d'engager une thèse de doctorat sous la responsabilité d'un enseignant chercheur Professeur des Universités ou Maître de conférences titulaire de l'Habilitation à diriger des recherches (HDR).

Lire Le guide de la thèse en droit, Ecrits et textes rassemblés par le professeur D. Mainguy

 

Que faire avec un doctorat ?

Lire La soutenance de thèse par le professeur D. Mainguy

  • Enseigner et faire de la recherche à l'Université

Le chemin est long: après la thèse (dont la durée varie habituellement entre 3 et 5 ans), le jeune docteur devra obtenir du Conseil National des Universités, instance nationale, une qualification aux fonctions de maître de conférences, qui lui permettra ensuite de présenter sa candidature dans les Universités de son choix en France où sont ouverts des postes de Maître de Conférences (concours de catégorie A de la fonction publique). Il aura ensuite la possibilité de se présenter au Concours de l'agrégation du supérieur, qui a lieu tous les deux ans, pour obtenir un poste de Professeur des Universités.

Le doctorat délivré en France est reconnu dans de nombreux pays étrangers, notamment en Afrique, où il permet d'accéder à un poste d'enseignant-chercheur dans une Université étrangère.

Un finacement de thèse est possible par l'obtention d'un Contrat doctoral (voir pour cela les informations sur le site de l'école doctorale DGEP)

  • Travailler en entreprise

Pour cela, l'étudiant de master 2 doit s'engager dans une thèse Cifre qui résulte d'une convention signée entre le laboratoire CREDIMI et une entreprise (voir les informations sur le site de l'école doctorale DGEP)

  • Entrer directement dans l'une des Ecoles d'avocats (EDA, anciennement CRFPA), sans l'obtention de l'examen d'entrée, et devenir avocat

Aux termes de l’article 12-1, alinéa 3, de la loi n° 71-1130 du 31 décembre 1971 portant réforme de certaines professions juridiques et judiciaires, les docteurs en droit sont dispensés de l’examen d’entrée dans les écoles de formation des avocats (CRFPA). Ils doivent, en revanche, suivre la formation donnée dans ces écoles et passer les épreuves de l'examen de sortie (le CAPA).

  • Entrer directement à l'école nationale de la magistrature, et devenir magistrat
Au sein de la magistrature, le doctorat en droit permet, selon l’article 18-1 de l’ordonnance n° 58-1273 du 22 décembre 1958, la nomination directe comme auditeur de justice si le docteur possède aussi « un autre diplôme d’études supérieures » (master de nos jours). Le nombre de postes est limité au cinquième du nombre des auditeurs.
  • Entrer directement "sur titre" dans l'administration, sur un poste de catégorie A "sur titre et travaux"

Les concours de la fonction publique "sur titres et travaux" sont des concours pour lesquels la sélection des candidatures (admissibilité) s'effectue sur dossiers. L'audition est la seule épreuve d'admission nécessitant la présence du candidat.

Le doctorat offre ainsi la possibilité de se présenter "sur titre" au concours d'ingénieur de recherche (ou ITRF) de l'Education nationale (concours administratif de catégorie A). Le concours se déroule en deux phases : une première phase d'admissibilité au cours de laquelle le jury étudie le dossier du candidat et, si ce dernier est jugé admissible, une seconde phase d'admission qui prend la forme d'un entretien d'une trentaine de minutes avec le candidat.

Le doctorat offre également la possibilité de se présenter au concours "sur titre" de chargé de recherche du CNRS pour embrasser une carrière à temps complet de chercheur et intégrer un laboratoire de recherche en droit (qui peut être une unité mixte de recherche, soit un organisme sous la double tutelle du CNRS et d'une Université).